Redonner la vie
Le berceau se balance, brûlant.
Dedans, un bouquet de roses rouges.
Un peu de poudre écarlate sur le drap blanc.
Pas d'enfant. Pas de cris.
La foudre du silence sur le feu de l'absence.
Qui incendie le ventre, hurle la douleur du manque.
La vie se perd et c'est l'envie qui tranche :
il n'y aura pas d'enfant puisqu'il n y a pas de mère.
Pas de chaleur, pas de larmes, pas de reflets.
A la place, un regard bleu d'acier.
Comme un tombeau de marbre.
Et le vide, abyssal.
Et si l'on descend encore en soi, à l'endroit du gouffre,
dans la blessure, on tombe sur la mort.
Le corps déchiqueté, fendu.
La chair ensanglantée.
A recoudre, à ressusciter.
Il faudra du temps pour redonner la vie,
du courage et de l'aide.
Un fil et une aiguille.
Un métier à tisser.
Il faudra tout recommencer.
Se mettre en quête.
Chercher un regard doux et bavard, qui, lui, fera miroir.
Qui greffera la différence, instaurera la distance.
Mettra l'enfant blessée sur le chemin, la poussera dans le dos, lui donnera des ailes.
Il faudra un ange, il faudra de l'aide.
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