le souffle d'amour
Fenêtres ouvertes, laisser le ciel entrer dans la lumière, et colorer de bleu la nuit frappée d'étoiles.
Se renverser. Ne plus penser.
S'endormir sur le ventre et rêver d'amour.
Puis passer le restant de ses jours à le guetter.
Caché dans le costume sombre d'un livre, dans une furieuse envie de vivre,
l'amour se trouve partout.
Sous l'éclat vif d'une chandelle, sous une pluie de fougue et de dentelles.
Au milieu des ruines, dans la fracture du temps,
dans la pierre qui se fissure aux pieds des ballerines.
L'amour file.
File et tisse ensemble printemps, étés et tristesses.
Il file à toute vitesse. Il est indépendant.
Circule à sa guise, libre.
Pour l'attraper, mieux vaut ne pas bouger.
Rester là, attendre et regarder.
Souffler les bougies du silence. Et célébrer.
Se laisser prendre au jeu puis brûlés par le feu, les fleurs et les framboises.
Laissons-lui faire le ménage, balayer devant notre porte.
À grandes eaux, laver le linge et la vaisselle.
A notre place.
L'amour est là pour nous servir à condition d'y consentir.
Fidèle, il ne se détache pas. Jamais. Et lorsque nos siestes se font trop longues, trop lourdes, il pose, encore, une joue sur la nôtre. Tendre.
Mais revigorant, il brise aussi nos clôtures, défit nos âmes calcinées.
L'amour fait mal, bien malgré lui.
Et si l'on y réfléchit, ce n'est pas de sa faute.
Reste à l’accepter. Tel qu’il est.
S'agenouiller sur l'impossible,
lever les yeux vers l'invisible.
Y deviner le cœur et ses merveilles.
En retenir l'incroyable poésie. La prier.
Fermer les yeux et, avec elle, chavirer.
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